Eglise Saint-Saturnin

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La plus ancienne mention que l'on ait du nom d'Antony est une confirmation du roi Louis Ie le Pieux, fils de Charlemagne, faite aux abbés de Saint-Germain-des-Prés en 829, de la possession d'Antony où il est écrit : " Antoniacum cum ipsa capella ". Il n'est pas question d'ecclesia (église), mais seulement de chapelle. En effet, ce n'est que plusieurs siècles plus tard, en 1177, qu'une bulle du pape Alexandre III l'érigea en paroisse, à charge pour l'Abbaye de désigner un curé pour la desservir (Cartulaire).

Il y a donc eu une chapelle primitive édifiée sur un site occupé, sans doute, dès les débuts de la christianisation en Gaule. On pense voir dans l'arc situé dans le bas-côté nord les traces de la chapelle carolingienne.

Des siècles de destructions et de reconstructions successives ne permettent que difficilement de faire la part des choses. Disons simplement que le chœur appartient à la deuxième moitié du XIIe siècle, période du gothique primitif de l'Ile-de-France (bien que l'abbé Lebeuf parle du XIVe siècle) et que la nef reconstruite après la guerre de Cent Ans et réparée après les guerres de Religion appartient au XVIe siècle ; cette église se caractérise par une absence de transept et la nef est séparée des bas-côtés par des piliers hexagonaux ornés de petits chapiteaux. L'abbé Enjalvin en avait décompté cinquante-six de formes différentes.

Le clocher, refait à différentes époques, ne correspond plus à la description qu'en avait faite l'abbé Lebeuf au XVIIIe siècle, car il parle d'une belle tour surmontée d'une pyramide de pierre.

Il y avait d'autre part, primitivement, un porche qui a été détruit au XIXe siècle. Une restauration a été faite en 1982 dans la mode actuelle, qui consiste à vider les églises de tout leur mobilier : lustres, statues, chemins de croix, chaires, bancs d'œuvre, confessionnaux et tableaux qui ornaient les murs - on peut en voir plusieurs à la sacristie et au presbytère - pour les faire apparaître dans leur allure que l'on croit être primitive.

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