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Le Hurepoix

Notre ville est située dans le Hurepoix. C'est l'un des nombreux pays de l'Ancienne France dont le nom est resté bien vivant dans la mémoire des populations qui l'ont habité pendant des siècles.

Bien que les historiens et les géographes ne soient pas tous d'accord sur ses frontières, il semblerait qu'il soit limité, au nord par la Seine à Paris - il commencerait au Petit Pont, là où la voie huripensis, devenue rue de la Harpe, prenait naissance - qu'il soit limité à l'est par la Seine également avec les villes de Juvisy et de Corbeil, au sud, par le Gâtinais, au sud-ouest et à l'ouest, par la Beauce et au nord-ouest par le Mantois.

Claude et Jacques Seignolle qui ont, en 1936, exploré toute cette région à bicyclette, ont témoigné de son identité à travers son folklore.

C'est un plateau entrecoupé de plusieurs vallées creusées par les affluents et sous-affluents de la Seine sur sa rive gauche, c'est-à-dire l'Essonne avec la Juisne, l'Orge avec la Remarde et l'Yvette, et enfin la Bièvre qui draine les eaux de plusieurs affluents en descendant vers la Seine qu'elle rejoignait à Paris au pont d'Austerlitz.

La géologie

 

La rivière de la Bièvre

La rivière de Bièvre naît à Bouviers de deux sources : l'une n'est qu'un trou d'eau dont l'écoulement est souterrain, l'autre sourd sur le bord d'un sentier qui longe le fond d'un vallon. Ainsi formée, la rivière poursuit sa course vers l'est et arrose plusieurs anciens villages dont Buc, Jouy, Bièvres, Igny, Verrières, avant d'infléchir son cours vers le nord à partir du pont d'Antony et de se jeter dans la Seine à Paris au pont d'Austerlitz.

C'était du moins ce qu'on lisait dans les livres traitant de la banlieue jusqu'au début du XXe siècle. En effet, les industries diverses qui s'étaient installées sur ses bords, d'abord dans la capitale, puis dans la proche banlieue, la rendirent tellement insalubre qu'il fallut peu à peu la faire disparaître en la couvrant à Paris d'abord, puis ensuite progressivement jusqu'à Antony. Elle coule en canalisations souterraines dès son entrée dans notre ville.

Elle a fait rêver bien des poètes et des amoureux, mais elle a fait aussi bien des ravages, ses crues étant soudaines et meurtrières. On cite souvent les plus célèbres, celle de 1526, de 1573, 1625, 1665 à Paris ; à Antony les anciens se rappellent celle de 1928 dans le quartier Michalon transformé en petite Venise ; les plus jeunes celle de 1976 dans la prairie du Breuil. Avant Antony, elle reçoit encore de nombreux petits affluents ; à Antony, ils tombent maintenant dans la canalisation. Le ruisseau des Godets, affluent rive gauche, lui-même alimenté par de nombreuses petites sources, se jette dans l'étang du Soleil d'Antony ; le ruisseau des Morteaux, souterrain lui aussi, est l'émissaire du grand Canal qui reçoit les eaux du ruisseau d'Aulnay et celles du ruisseau de Châtenay. Sur la rive droite, le ru de Rungis se jetait dans la Bièvre entre le parc de Tourvoie et celui de Berny.

Cette rivière était très réputée pour la qualité de ses eaux. A Paris s'installa la manufacture des Gobelins et à Jouy, une manufacture d'impression de toile.

Comme sur le cours de nombreuses autres rivières, outre les diverses industries, on aménagea très tôt des moulins ; ils remontent au temps de la donation des terres aux abbayes et leur existence est attestée dès le IXe siècle. Les abbés firent faire de grands travaux d'aménagement pour obtenir des chutes sur le cours même de la rivière, comme c'est le cas à Antony. Au XVIIIe siècle. On n'en comptait pas moins de 24 jusqu'à Paris.

On s'accorde volontiers à trouver au mot Bièvre une origine pittoresque et on l'appelle "la rivière des castors ". Au Moyen Age, le castor s'appelait Bièvre, mot d'origine germanique. Mais il est bien plus probable que Bièvre, car les autres noms de rivières de la même famille viennent de la racine one qui signifie tout simplement eau (Beuvron, Beuvronne, Boivre). Voir à ce sujet l'étude de Florence Pizzorni, La Haute Vallée de la Bièvre, une histoire au futur et le livre de Michel Roblin : Le Terroir de Paris aux époques gallo-romaine et franque.

Antony, cinq siècles de rues et de lieux-dits

Lectures conseillées

 

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