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Le bourg ou l'ancien village

On emploie indifféremment les termes de bourg et de village à propos d'Antony. Il convient cependant de marquer la différence qui existe entre un bourg et un village. Le bourg est l'agglomération choisie pour être le chef lieu d'un canton. On y trouvait les services publics, les principaux commerces, les artisans, un marché hebdomadaire, un comice agricole, et souvent une foire annuelle. C'est le cas d'Antony qui, depuis François Ier, avait deux foires annuelles, l'une au printemps, l'autre à l'automne, ainsi qu'un marché le jeudi.

Ce qui frappe d'abord, lorsque l'on consulte les plans anciens, en particulier celui de 1674, c'est l'absence d'unité. Antony a été de tout temps un lieu de passage, un noeud de communication et, en cette fin du XXe siècle, il n'a pas échappé à cette vocation. Alors que de nombreux villages se sont développés en étoile autour de leur église, notre ville s'est constituée autour de trois axes :

  1. la grange de l'Abbaye, appelée plus tard Ferme-Recette, dont les bâtiments étaient proches de l'église,
  2. et le long de deux voies principales, le Grand Chemin de Paris à Chartres, dite voie chartraine,
  3. et le Grand Chemin de Paris à Toulouse.

Le premier axe évitait la Bièvre en la longeant, au sud du village, jusqu'au Pont de Pierre, situé à la limite de Verrières, le second passait la Bièvre d'abord sur une gué, ensuite sur un pont. Il y a eu bien évidemment plusieurs modifications du tracé de cette route au cours des vingt siècles qui nous séparent des Gaulois et des Romains, et les travaux successifs ont fait disparaître toutes les traces des constructions antérieurs.

Le Clos de Massy

Le statut d'une partie de ce quartier éloigné du centre du village, qui a donné son nom à l'ensemble des terres situées autour du Clos de Massy proprement dit, est resté longtemps mal défini ; ce fut une des raisons des nombreux différends entre les seigneurs de Massy et ceux d'Antony.

Dans le Polyptyque d'Irminon, il n'est pas question de Seigneurie particulière pour Massy : toutes les terres et les habitations semblent appartenir à l'abbaye. Ce n'est qu'à partir du Xè siècle qu'on voit apparaître pour la première fois un seigneur à Massy (écrit Macy) qui a pour nom Haymon.

Le Clos de Massy est une parcelle rectangulaire située sur le plateau. Aussi loin que l'on remonte dans le temps, on voit ce terroir planté de vignes et appelé "clos", ce qui signifie qu'il est entièrement fermé, soit de murs, soit de haies vives. Il est probable qu'il s'agit ici de vrais murs, comme c'est encore l'usage pour certains grands crus.

Quartiers des Morues et des Rabats

Le nom des Morues ne fait pas référence aux poissons, mais aux rus-morts. Lorsque les moines de l'Abbaye de Saint-Germain, dans une période que l'on peut situer entre le IXe et le XIIe siècle, maintinrent la Bièvre dans son lit mineur par un cours forcé à la cote 55, pour obtenir une chute d'eau de 4 mètres dans le bief de la roue du moulin, ils conservèrent le lit ancien de la rivière et les petits ruisseaux qui divaguaient souvent dans les près afin de permettre de dévier le cours de la rivière lors de son curage, et aussi leur remplissage au moment des crues. Ces rus, alimentés irrégulièrement, prirent le nom de morts-rus.

Le nom de Rabats a traversé les siècles, indiquant bien la présence de terrains de chasse. Il suffisait d'emprunter une partie de la rue des Rabats qui les borde, ainsi que la rue de l'Aubépine, pour déboucher dans un immense territoire de chasse sur le plateau. On peut penser que c'est là que le gibier était rabattu. Les rabatteurs le poussaient dans une enceinte formée de filets où il était abattu.

Le Pont d'Antony et le Parc de sceaux

La cadastre des sections "Parc de Sceaux et Pont d'Antony" regroupe seize lieux-dits. Ils représentent tout le nord-est, le nord et une partie du nord-ouest de la ville.

Si, au Moyen Age, ce long étirement le long du Grand Chemin de Paris à Toulouse n'avait aucune conséquence directe sur la vie du villag'e, il n'en est pas de même de nos jours. Plus de deux kilomètres séparent le centre-ville de l'extrémité nord, et nous avons assisté progressivement à la naissance de deux quartiers essentiellement différents ; la séparation est de plus en plus accentuées par la coupure est-ouest de l'autoroute A86 qui fait s'éloigner davantage le nord d'Antony de son centre-ville.

Pendant des siècles, il n'y eut le long de la grande route que quelques auberges qui assuraient le gîte et le couvert aux voyageurs qui s'arrêtaient au pont de la Bièvre, là où ils trouvaient un abreuvoir et des possiblités de relayer. La plus grande partie de ce terroir était occupée par des prés, des champs et de grands parcs.

Quartiers des Graviers et des Godets

Ce quartier occupe tout le nord-ouest et l'est de la ville. Il comportait jusqu'en 1936 douze lieux-dits pour le quartier des Graviers proprement dit et douze lieux-dits pour celui des Godets, le dernier à être urbanisé.

En fait, c'est à Verrières que se trouve le lieu-dit les Godets, que longe le ruisseau. Dans ce quartier, on dénombrait six sources connues des contrôleurs des Eaux et Forêts; seules deux ont été captées : l'une, celle du Sault en 1707, l'autre, celle des Godets, seulement au XIXe siècle.

En 1674, le lieu-dit les Hauts Graviers fait référence à la nature du sol : les graviers sont de gros sables mêlés de petits cailloux. On a appelé ainsi ce terrain pour le différencier du terroir des Sablons, situé à proximité sur le territoir de Verrières. Pourquoi Hauts Graviers ? Simplement parce qu'il se trouve situé plus haut que le lieu-dit les Graviers situé en contrebas.

La Nationale 20 et le Général Leclerc

Six années séparent l'arrivée triomphale du général Lecrel à Antony de l'inauguration du monument érigé à sa mémoire. Cinq événements se sont déroulés sur la N20 à Antony :

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